Les professionnels contre la plate-forme de partage des travaux de construction
Les travaux d'électricité et de construction doivent être exclus de l'économie partagée selon les organisations professionnelles

La chaîne de bricolage Hubo et la plate-forme de partage ListMinut ont annoncé leur collaboration pour permettre aux clients et aux bricoleurs de se trouver plus facilement. Une plate-forme de partage permet aux bricoleurs amateurs de proposer leurs services pour gagner jusqu'à 500 euros par mois et donc 6.000 euros par an de revenus non-imposés. Ils entrent ainsi en concurrence directe avec les indépendants et les petites entreprises qui sont quant à eux soumis à des obligations légales. Remettons les pendules à l'heure: des travaux pour 6.000 euros en économie partagée reviennent à un projet de 15.000 euros pour un indépendant. Les organisations professionnelles Bouwunie et Nelectra estiment que cette situation n'est autre qu'un vol légal et organisé. Ces travaux non taxés permettent aux bricoleurs d'entrer en contact avec des nouveaux clients potentiels. Le gouvernement autorise cela via une plate-forme peer-to-peer. L'argument que les clients avancent est qu'ils auront de toute façon fait faire leurs travaux d'une manière ou d'une autre, ou même en soutenant le travail au noir, et cela ne tient pas la route. Dès qu'un bricoleur, qui ne respecte pas forcément toutes les règles, entre en contact avec un client pour une certaine réalisation, il est libre ensuite de réaliser d'autres travaux en dehors du cadre de la plate-forme. Les organisations parlent ici de travail au noir autorisé. Bouwunie et Nelectra demandent donc au gouvernement d'exclure de l'économie partagée les travaux portant sur le parc immobilier, notamment tout ce qui concerne les travaux d'électricité et de construction.